LOVESPACE LoveSpace lovespace

Origine: Chicago, États-Unis

Performance, public averti, nudité

Collectif

Suspended Culture

Lieu

Le Lieu – centre en art actuel
345 Rue du Pont
Québec, QC G1K 6M4

Billetterie
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Dates

17 février 22h30


18 février 22h30 – représentation suivie d’une discussion avec l’artiste


Présenté en collaboration avec Le Lieu – centre en art actuel

Description

Suspended Culture est un collectif d’artistes en émergence provenant de Chicago. Ces jeunes s’ancrent résolument dans le contexte de leur pays ainsi que dans les bouleversements sociaux auxquels ils et elles ont fait face dans les dernières années. Leurs réalisations, emblématiques d’une génération qui refuse d’accepter le statu quo, alternent entre la prise de paroles, la transformation du corps et l’œuvre médiatique circulant par Internet. Le collectif s’intéresse à l’amour en tant que technique par laquelle il est possible de créer et de penser. Il cherche comment maintenir en vie cette approche, en particulier au sein des institutions capitalistes blanches, où les personnes de couleur sont souvent obligées de fonctionner dans le manque.

LOVESPACE lovespace LoveSpace se veut un hommage aux espaces d’amour et de sécurité que les personnes noires aux États-Unis ont créé et entretenu. L’église, le salon de barbier (barber shop), la cuisine, le terrain de jeu… Ces zones relationnelles se fondent dans l’ordinaire, mais opèrent fondamentalement comme des lieux de transformation. Souvent éphémères, nécessairement mutables, ces institutions sont toutefois toujours ancrées dans l’affection.

Les artistes invitent toutes les personnes qui entrent dans leur aire de performance à réfléchir aux lieux sacrés de l’amour et aux techniques utilisées pour les construire. Le collectif s’inspire de l’œuvre séminale de Bell Hooks, All About Love, qui évoque les possibilités radicales de l’espace noir. La performance est présentée en collaboration avec Le Lieu – centre en art actuel.


Biographie

Carissa Lee

Armée d’un BFA de la Tisch School of the Arts de l’université de New York, Carissa Lee a commencé à jouer professionnellement en 2010. Elle a participé à plusieurs courts-métrages et fait des apparitions dans Key and Peele (Comedy Central) et The Crazy Ones (Fox). Elle créé et produit la série web Living With Strangers (LWS) par le biais de ma société de production, Apartment 12 Productions, avec sa cocréatrice et amie, Tracy Ofosuhene. LWS a été présenté dans le circuit des festivals de films régionaux et internationaux. Pendant cette période, alors que l’artiste travaillait comme actrice, elle eu la chance de faire partie de l’équipe qui a travaillé sur « What to Send Up When It Goes Down » d’Aleshea Harris, en jouant la pièce au Boston Court Performing Arts Center et à A.C.T. à San Francisco.

Après ces représentations, Carissa Lee a commencé à comprendre qu’elle devait se libérer des conventions du théâtre et du cinéma. Sa passion pour la narration l’a alors poussé à la création en tant que comédienne, réalisatrice, écrivaine et productrice.Aujourd’hui, son désir de changement et de connexion la pousse à transcender les règles d’un seul genre et à créer un art qui brouille les frontières entre le théâtre, le cinéma, l’intervention, l’artisanat et l’événement.  

Aujourd’hui, dans le cadre de sa maîtrise en performance à la School of the Art Institute de Chicago, Carissa Lee explore les thèmes du traumatisme générationnel et de la guérison, de la construction de la communauté et de l’empathie. En plus de réaliser des créations personnelles, l’artiste aider les autres à créer. Elle a commencé sa carrière d’artiste enseignante en 2016 et elle a travaillé avec plusieurs organisations de Los Angeles dédiées à l’avancement des jeunes esprits, notamment The Geffen Playhouse, The Unusual Suspects, Center Theater Group, About Productions, Arts For Healing Justice et A Noise Within.

Jordan Brown

Jordan Brown est à la fois artiste et chercheur dans le domaine du langage. Il travaille avec des objets trouvés pour re/construire des souvenirs passés-futurs, qui sont les mythes de l’être au présent. Ces souvenirs nécessitent souvent la création de nouveaux langages pour être racontés, ou répétés, par un travail qui tend vers le maximalisme. Titulaire d’un diplôme en littérature anglaise et en création littéraire de l’Université Concordia, Jordan est la moitié du duo de performeurs FATHERMOTHER l’un des quatre membres du collectif d’artistes noirs Suspended Culture.

Kezia Waters

L’artiste Kezia Waters est originaire de ce qu’iel aime appeler le Sud profond. Iel poursuit des études de MFA Studio Art Performance au SAIC et détient également un MFA en art dramatique de l’Université de l’Ohio.

Le voyage dans le temps n’est pas seulement un sujet dans la plupart de ses œuvres qui repoussent, chevauchent et rejettent souvent la syncope, mais aussi une méthode de création, une praxis, une pédagogie.

Ayant grandi dans la tradition de l’église pentecôtiste noire, Kezia considère son travail comme une recherche de ce qui est saint, entier ou holistique ou ce qui appartient à la communauté noire et queer. Iel y parvient par le biais de surréalisme spirituel et de techniques folkloriques traditionnelles et par la création et la promotion de techniques fondées sur les archétypes de la mythologie, les rituels ADOS, la culture de la performance et l’esthétique visuelle underground queer combinées aux polyrythmes de la transe.

Lynn Hunter

Lynn Hunter est une artiste multimédia d’endurance originaire de Baltimore. Sa mission est d’inspirer l’empathie et d’inciter le public à déconstruire ses idées préconçues sur l’identité américaine et la culture noire, tout en explorant de nouvelles frontières de l’imagination et de la présence noire.

Titulaire d’une maîtrise en beaux-arts avec spécialisation en photographie du Maryland Institute College of Art, elle a effectué des stages à la Aperture Foundation de New York et au Baltimore Museum of Art. Ses performances plongent dans les méandres de la théorie critique noire, de la féminité noire, du bien-être mental et des séparations de l’ego et du soi.

Par le biais de la performance, Lynn entend maintenir un espace pour sa communauté tout en favorisant des environnements qui permettent aux autres de faire l’expérience non seulement de sa vulnérabilité, mais aussi de la leur, créant ainsi une conscience collective plus forte et alimentée par l’empathie.

Cet objectif global est atteint grâce à des pièces d’endurance axées sur le temps, mentalement et physiquement chargées, où le corps de l’artiste est mis à rude épreuve.

La répétition, le mouvement et l’allégorie historique sont autant d’éléments qui contribuent au nouveau monde de Lynn Hunter, un monde voué à occuper l’espace, à honorer l’identité et à entraîner le public avec lui.

Depuis sa formation artistique précoce à la Baltimore School for the Arts, Lynn a réalisé des œuvres pour des institutions locales, des universités et des centres culturels.

Elle a exposé pour trois des revues annuelles d’art performatif de Labbodies, ainsi que pour Artscape, Free Fall Baltimore, Motor House, Eubie Blake et plusieurs collectifs locaux. Lynn a effectué une résidence à la Lemon Tree House de Cetona, en Italie, et étudie actuellement à la School of the Art institute of Chicago pour obtenir une maîtrise en beaux-arts avec une spécialisation en performance.

Crédits

Création, Direction et Performance par Suspended Culture.